Interview avec Marc Hansen dans L'essentiel

"Le Luxembourg est-il prêt à faire face à la vague lA?"

Interview: L'essentiel (Thomas Holzer)

L'essentiel: L'intelligence artificielle (IA) a fait une entrée fracassante dans le quotidien...

Marc Hansen: Les gens découvrent pour la première fois une application concrète, mais l'IA existe depuis des armées et est discutée au niveau politique. Le Grand-Duché a présenté sa propre stratégie en 2019.

L'essentiel: L'État a-t-il recours à l'IA?

Marc Hansen: Oui. Des appels d'offres ont été réalisés pour détecter des projets afin que l'IA soit utilisée de manière cohérente pour aider les citoyens. La BnL l'utilise pour transcrire des textes.

L'essentiel: Faut-il prendre des mesures contre ce qu'elle implique?

Marc Hansen: On ne peut pas stopper la technologie ni revenir en arrière. Il faut que les jeunes apprennent à utiliser ChatGPT. L'Uni aussi est en train d'élaborer des règles en la matière.

L'essentiel: Des gens vont-ils perdre leur travail?

Marc Hansen: Des métiers vont sûrement disparaître, d'autres se créer. Pourquoi ne pas voir dans l'IA une opportunité? L'homme pourra être délesté de tâches pénibles et se concentrer sur les interactions sociales afin d'être plus créatif.

L'essentiel: Le Luxembourg est-il moteur ou suiveur?

Marc Hansen: Nous sommes ouverts à la technologie et disposés à l'accompagner. Grâce à son écosystème, le Luxembourg a de belles opportunités à saisir. Beaucoup de chercheurs et de start-up travaillent sur le sujet.

L'essentiel: L'IA pose le défi des "fake news" avec les photomontages qui circulent...

Marc Hansen: Cela a toujours existé. Quand Photoshop est arrivé, on s'est aussi inquiété des conséquences. La seule différence est la rapidité de l'exécution. L'important est de favoriser l'éducation, pour que les jeunes puissent déceler ces "fake news".

L'essentiel: Les réseaux sociaux sont des puits à "fake news". Tik-Tok pourrait-elle être interdite au Luxembourg?

Marc Hansen: À ce stade, nous n'avons jamais discuté d'une interdiction générale. L'appli est bannie des téléphones des fonctionnaires européens. Pour l'instant, nous surveillons, suivant les informations qui nous parviennent.

L'essentiel: L'interdiction ne semble pas être une solution...

Marc Hansen: Nous sommes un pays ouvert sur l'innovation, la science et la recherche. Si à chaque arrivée d'une nouvelle technologie, la première réaction avait été de l'interdire, nous serions à l'âge de pierre.

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